Pavillon Courrouze

Projet
Réhabilitation de la Halle GP10 en Maison du Projet de la ZAC La Courrouze. Collaboration avec le street artist WAR! pour la réalisation d'une fresque.
Lieu
Rennes (35)
Maîtrise d'ouvrage
Territoires & Développement
Statut
Livré en 2018
Équipe de maîtrise d'œuvre
Architecte mandataire: Atelier L2
BET TCE: Egis Bâtiment Centre Ouest
Scénographes: Atelier L2

SDP
123 m²
Budget
0,26 M€
Photographies
François Quideau, Interval photo

Le pavillon Courrouze, ancienne halle GP10, est l’un des derniers vestiges du passé industriel militaire du quartier de la Courrouze de Rennes.

Le projet dévoile une construction existante de petite dimension assez unique : un long tunnel de béton sans ouvertures dont les parois épaisses protégeaient l’extérieur de cette supposée chambre de tir. L’intention première fut de valoriser cet étrange patrimoine industriel par un projet simple et sobre, un lieu atypique et multiple, un signal urbain au cœur de son quartier.

 

Sa position urbaine stratégique, au pied du métro, en fait un élément marqueur du lieu, repère le jour, lanterne la nuit. Sa destination est définie comme éphémère et transitoire, à la fois espace d’accueil, de vie, de rencontres pour les habitants du quartier, et galerie d’exposition ou lieu événementiel de la ville. Le programme, constitué principalement d’un accueil, d’une salle d’exposition et d’un espace de travail, offre la liberté de construire en s’adaptant au lieu.

 

Le projet, par une extension monolithique métallique noire, offre comme un écrin à la halle existante. On y trouve l’accueil, les locaux servants et techniques et à l’étage un espace de travail en mezzanine au-dessus la voûte. La halle, laissée pure et brute, accueille quant à elle l’espace d’exposition dont l’une des extrémités a été tranchée pour ouvrir une grande fenêtre sur la ville. Sa voûte, offerte à la vue de tous, raconte une histoire écrite avec la complicité de l’artiste WAR !

 

Qu’est ce pavillon ? Des œuvres pariétales ont été découvertes durant les travaux de rénovation de cette caverne de béton ornée d’un bestiaire de plus de 80 animaux qui courent sur les parois et la voûte. Baleines à bosse, éléphants, calamar géant, hermines, cerf, grues royales, rhinocéros, renard…révélés par l’apparition de la lumière naturelle.

Le pavillon raconte la mémoire artistique et culturelle de ces friches urbaines, disparaissant peu à peu à l’occasion des renouvellements urbains.